Jean-Luc Nancy reprend ici le fil d’un échange avec Mathilde Girard au cours duquel la question du mythe s’impose comme enjeu dès que l’on parle soi-même de soi. Revenant sur son expérience de vie et d’écriture avec Philippe Lacoue-Labarthe, et traversant à nouveau certains territoires de pensée qu’ils ont ensemble parcourus (le romantisme, le théâtre, la mimesis, la psychanalyse, la littérature et la politique), Jean-Luc Nancy pose un regard auquel l’après-coup donne une épaisseur qui révèle ce qui était engagé à travers le mythe, ce qu’il permettait alors d’articuler. La force du geste autobiographique relance la question, et ouvre ainsi du mythe une nouvelle définition – une seconde vie – à partir d’une pensée d’un soi à l’œuvre dans sa façon de dire proprement ce qu’il est : jamais fermé, jamais fini.
Table
- La « vie dans le mythe »
- Parler soi-même de soi
- À deux – en l’absence de figure
- Mimesis toujours déjà altérée
- « Je suis celui qui a mis fin à l’autosuffisance fermée sur soi »
- Parole du mythe
- Écriture de la jouissance
- Performance
- La politique tentée par le mythe
Jean-Luc Nancy et Mathilde Girard aux éditions Lignes :
Frédéric Neyrat, Le Communisme existentiel de Jean-Luc Nancy, 2013
Mathilde Girard, Postface à La Valeur d’usage de DAF de Sade, de Georges Bataille, 2014