Essais
TEXTES - 1962-1993
Avant-propos de Bernard NoëlAmie d’Antonin Artaud et éditrice de ses œuvre Complètes chez Gallimard, Paule Thévenin a consacré son existence à la littérature. Les textes sur Adamov, Blin, Boulez, Genet, Ponge, Paulhan, Gilbert-Lecomte, Derrida, etc. que nous réunissons ici ont été rédigés pendant les années 1962-1993. Ils dessinent les contours de son exigence esthétique ; d’une modernité dont elle fut l’accompagnatrice vigilante.
THÈSES SUR LE CONCEPT DE GRÈVE
Aucun livre encore n’avait pensé la grève avec une joie, un sérieux, une frénésie, une contagion, un élan pareils. Jusque dans ses conséquences philosophiques, historiques, personnelles, collectives, intimes. En particulier, en tâchant de penser la différence entre la grève syndicale et disciplinaire – et celle née dans le désir. Et leur raccrochement, vaille que vaille, l’une sur l’autre. Car il n’y a qu’une seule grève…TOUS COUPAT TOUS COUPABLES
La campagne qui s’est développée en faveur des inculpés de Tarnac est portée par un si vif et si constant désir d’innocence, de si persistantes références à la légalité, à l’inoffensive innocence des inculpés qu’il apparaît très distinctement que, pour l’essentiel, le référent démocratique indistinct continue à obscurcir la perception du présent politique de ceux qui s’y trouvent mobilisés.TOUS COUPAT TOUS COUPABLES
À partir de l’affaire dite « de Tarnac » et de l’accusation de terrorisme faite à Julien Coupat, le philosophe Alain Brossat interroge le rapport qu’entretient notre société démocratique avec la violence : Qu’est-ce qui est violent ? L’émeute qui a embrasé une cité de banlieue suite à une « bavure » policière – ou l’action policière elle-même ? une occupation d’usine accompagnée de quelques saccages – ou le licenciement collectif qui l’a précédée ? une attaque de banque – ou les escroqueries en grand commises par des prédateurs de haut vol comme Kerviel ou Madoff ?UNE LANGUE A VENIR, DERRIDA, L’ECRITURE HYPERBOLIQUE
L’auteur de Jacques Derrida. Une introduction (Agora Pocket) livre ici une nouvelle analyse de l’œuvre de Jacques Derrida, fondée sur le concept d’écriture. Cette analyse originale fait apparaître une politique de Derrida, portée par la « langue d’écriture » de son œuvre.