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lettre d'information

couverture de LE STUDIO DU TEMPS
272 pages - 20,00 €
Éditions Lignes

LE STUDIO DU TEMPS

Maison centrale de Saint-Maur, 1991-2024. Ruptures, travail, créations : desserrer l’étau

Suivi de « Murs contre murs » d’Étienne Balibar. Postface d’Antoine Lazarus

Au début des années 1990, le compositeur Nicolas Frize entreprend de construire une structure inédite de création musicale, de formation et de travail au sein de la Maison centrale de Saint-Maur. trente ans plus tard, le Studio du temps poursuit ses activités. Nicolas Frize retrace ici les étapes de cette expérience à la fois singulière et exemplaire, toujours en butte à une idéologie carcérale dont il s’emploie inlassablement à desserrer l’étau.

C’est une expérience au sens fort que relate cet ouvrage, une expérience en milieu carcéral orchestrée depuis plus de trente ans par le compositeur Nicolas Frize au sein de la maison centrale de Saint-Maur.

Le Studio du temps est un agencement humain et technique sans équivalent. Il propose à ses participants d’articuler de façon inédite les problématiques du travail, de la création artistique et de ce que certains appellent "réinsertion". À ce terme, Nicolas Frize oppose résolument le verbe "desserrer" : desserrer l’étau de l’idéologie carcérale ; desserrer la vision étroite des mesures socio-éducatives que favorise volontiers l’institution ; desserrer les représentations convenues d’une organisation aliénée du travail, entre les murs et au-delà.

"Ce projet ne me semble pas tant ’subversif’ (au sens d’anciens schémas de renversement des institutions) qu’insurrectionnel, en entendant dans ce terme à la fois la volonté de s’insurger contre l’état de choses existant et l’écho des gestes fondateurs de l’institution démocratique." Étienne Balibar

Nicolas Frize (né en 1950) a mené de front son activité de compositeur et le travail militant entamé au début des années 1990 au Studio du temps. C’est à l’occasion de la création Paroles de voitures donnée à l’issue d’une longue résidence aux usines Renault-Billancourt dans les années 1980, que le compositeur rencontre Madeleine Rebérioux, historienne, spécialiste érudite du xixesiècle, militante passionnée des droits de l’homme. Elle est alors notamment vice-présidente du musée d’Orsay en cours de conception. Madeleine Rebérioux sera la première femme élue présidente de la Ligue des droits de l’Homme en 1991 et c’est elle qui invitera Nicolas Frize dès 1993, à être responsable du Groupe de travail Prisons de la LDH (jusqu’en 2020), avec Catherine Evrard puis Stéphanie Calvo. Il fréquente régulièrement le Groupe multiprofessionnel des prisons, fondé par le trio Foucault, Vidal-Naquet et Domenach, dirigé par Antoine Lazarus, participe à plusieurs travaux avec l’Observatoire international des prisons, a été audionné par une commission parlementaire, a écrit à plusieurs reprises pour la revue la LDH, intervient dans des assemblées du Genepi, collabore au collectif RCP créé par Pierre Tournier, avec Isabelle Gorce. Il a publié Le Sens de la peine (Éditions Lignes-Léo Scheer) en 2004 et participé au livre collectif Le Travail incarcéré avec Patrick Bellenchombre, Rémi Canino et Dominique Lhuillier (Éditions Syllepse).

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Éditeur : Éditions Lignes
Prix : 20,00 €
Format : 16 x 19 cm
Nombre de pages : 272 pages
Édition courante : 4 octobre 2024
ISBN : 978-2-35526-216-6
EAN : 9782355262166