Si la pensée de Georges Bataille, pensée limite, n’appartient exactement ni à la philosophie ni à la littérature, elle se tisse de l’une et de l’autre – mobilisant en outre, suivant les époques, la sociologie, la psychanalyse, la mystique.
Précaution ou jeu, face à la psychanalyse comme face à la philosophie, Bataille a toujours plaidé « coupable ». Le sens de la faute, chez lui, est central : il détermine sa position à l’égard de la pensée et des différentes disciplines qu’il mobilise.
La faute donne aussi le sens de ce qu’il a cherché au travers d’une communauté, dès ses premiers écrits (sur Sade notamment), et jusqu’aux ultimes (La Littérature et le mal).
Au plus près des moments les plus noirs de son œuvre et des questions théoriques les plus litigieuses qu’elle soulève, L’Art de la faute propose une lecture inédite de Georges Bataille, dans laquelle l’approche des écrits se veut autant biographique (autobiographique, même) que théorique. L’Art de la faute se tient où Bataille rencontre une lectrice singulière : le lieu du fantasme.