L’écrivain roumain de langue française Panaït Istrati filmé par les actualités soviétiques, en 1928, lors de son arrivée à Odessa. Istrati se rend en URSS pour célébrer le dixième anniversaire de la Révolution d’Octobre. Lors de ce séjour, il entreprend un voyage de plusieurs mois à travers le pays avec son nouvel ami Nikos Kazantzaki et leurs compagnes respectives, Bilili et Eleni Samios-Kazantzaki. Fervent partisan de la Révolution, désireux de rendre compte de ses bienfaits, Istrati (qui, fait rare, voyage sans escorte) doit déchanter brutalement. L’un des tous premiers, il décrira la réalité du régime stalinien dans l’ouvrage Vers l’autre flamme, écrit avec Victor Serge et Boris Souvarine. Autre témoignage de cette "véritable tragédie" qui vaudra à Istrati d’être rejeté du monde des lettres : le récit d’Eleni Samios-Kazantzaki, La Véritable Tragédie de Panaït Istrati, resté inédit jusqu’à ce jour en français, que les Éditions Lignes viennent de faire paraître dans une édition établie et préfacée par Anselm Jappe et Maria Teresa Ricci.