Pièce centrale des années écologistes de Félix Guattari. L’intérêt de ce texte bref et accessible réside à la fois dans son caractère précurseur et dans la proposition d’approfondissement des enjeux théoriques et politiques liés à la crise du « Capitalisme Mondial Intégré », dont la crise écologique n’est selon Guattari que l’une des manifestations.
Entre son désenchantement des « années d’hiver », contemporain des premiers renoncements du mittérandisme, et son engouement (décisif mais passager) pour les groupements écologiques alors émergents, Félix Guattari propose ici de porter l’écologie à un degré d’exigence qu’il inscrit sous le néologisme d’écosophie, pour englober tout à la fois :
– L’écologie environnementale ;
– L’écologie sociale ;
– L’écologie mentale.
« Les perturbations écologiques de l’environnement ne sont que la partie visible d’un mal plus profond et plus considérable, relatif aux façons de vivre et d’être en société sur cette planète. L’écologie environnementale devrait être pensée d’un seul tenant avec l’écologie sociale et l’écologie mentale, à travers une écosophie de caractère éthico-politique. » Félix Guattari
« L’écosophie est un outil théorico-pratique dont nous pouvons déployer les virtualités afin de soutenir toute tentative actuelle, dans la création, la philosophie ou la politique, de résister aux effets mortifères et normopathes du capitalisme mondial intégré. » Manola Antonioli