Le 24 novembre 2003, Arte diffuse un documentaire israélo-palestinien, Route 181, réalisé par les cinéastes Michel Khleifi et Eyal Sivan. Dès le 29 novembre, Alain Finkielkraut, plus tard suivi par d’autres, soutient qu’il s’agit d’un film antisémite et, pire, d’un « appel au meurtre des Juifs ».
C’était en 2003 ; l’affaire dura jusqu’en 2007. Qualifier d’antisémite et d’appel au meurtre des Juifs une œuvre commune israélo-palestinienne, voilà qui exige d’être analysé…
Il est donc ici question, à nouveau, de la « réaction philosémite » en France, du judaïsme, mais aussi de la situation israélo-palestinienne : il s’agit, pour reprendre les termes de Daniel Bensaïd, de « mettre l’histoire juive elle-même à l’épreuve de l’histoire palestinienne ». Histoires israélo-palestinienne et juive qui donnent lieu à d’âpres controverses, auxquelles celui que l’auteur nomme ici « l’intellectuel compulsif » prend plus souvent qu’à son tour une part malencontreuse.
"Un cas de réaction philosémite". Recension par Denis Sieffert dans Politis (octobre 2015).
"Les dits et non dits au sujet des juifs et des arabes" tribune d’Ivan Segré parue dans Le Monde du 25 octobre 2015.
À quoi sert Alain Finkielkraut ? Entretien avec Ivan Segré sur Arrêt sur Images (extrait, novembre 2015).